jeudi 12 avril 2012

Les Crampes

Non, ce titre n'est pas une mauvaise traduction du patronyme du groupe The Cramps, band emblématique de punk-psychobilly. Mais leur musique est en phase avec le sujet qui va être traité, alors, c'est cadeau, voici une petite bande son pour vous mettre dans l'ambiance :


CRAMPE [krãp] n. fém. sing. 1. Être humain vêtu d'une tenu en cuir ou simili-cuir lui permettant de dissimuler son identité. Les Crampes sont davantage associées aux pratiques sadomasochistes qu'à une mode vestimentaire à part entière. 2. Fam. Personne ou chose qui contrarie, agace.

Par définition, les Crampes sont assimilées à des dérives sexuelles (presque) obscènes, et doivent donc être cachées du grand public. Cependant, les Crampes se multiplient sur nos écrans. Allez, je vous les montre ?

C'est ti-par ! 

1) La plus emblématique, la plus célèbre, le mythe : La Crampe de Pulp Fiction. Sorte de chien de garde caché dans une malle, la Crampe surveille les prisonniers et futures victimes sexuelles de ses propriétaires dans le sous-sol d'une boutique de L.A.






2) La série American Horror Story met en scène la digne héritière de la Crampe de Tarantino. Tenue plus soft, certes, mais ce personnage est sexuellement plus a(tra)ctif. Série surprenante et effrayante, à découvrir si ce n'est déjà fait.



3) La Crampe la plus vieille que je connaisse : Catwoman. Créée en 1940 pour le premier comic de Batman, Catwoman peut être considérée comme une prémisse "crampesque". Allure sexy et latex brillant, le costume évolue, pas la matière.



4) Certains ne sont pas passés à côté de l'esprit animal des Crampes, et s'en sont d'ailleurs largement inspiré. C'est cheap, mais mieux que les pratiques zoophiles...




5) A quand les Crampes pour enfants ? Après tout, c'est mignon une Crampe !







lundi 2 avril 2012

Les King Blues sont en studio, vive les King Blues !













Avec un nom pareil, vous vous attendez à quoi ? Un groupe de blues des années soixante ? Un énième boys-band qui essaye de faire de la musique rétro ? Et bien non ! Aujourd’hui, une fois de plus, je suis là pour vous surprendre, pour vous aider à vous sortir du mainstream omniprésent dans lequel on nous oblige à baigner.

Ladies and Gentlemen, j’ai décidé de vous parler des King Blues : Ils sont anglais mais ne font pas de la pop mielleuse. Ils sont jeunes mais ont des textes qui amènent à réfléchir. Ils font du punk mais avec un ukulélé.

Formés en 2004 dans la capitale britannique, les King Blues ont attendu 2006 pour voir sortir leur premier album « Under The Fog ». Guitare acoustique et ukulélé formaient alors un son résolument ska, parfois à la frontière du reggae, conférant aux membres du groupe le drôle de sobriquet de « Punks Ragamuffins » ! Parmi les 11 titres de l’album, Mr Music Man s’est démarqué, et a même été nommé par  la radio BBC1 comme Best Punk Song of 2006



Le second album des King Blues est sorti en 2008, et a été acclamé par bon nombre de critiques outre-manche. Avec « Save The World. Get The Girl » le groupe prend un virage résolument punk. Derrière des mélodies qui restent en tête, les paroles dénoncent les vices de la société contemporaine, donnent une voix à la jeunesse révoltée, qui veut être entendue et écoutée. Dans « Let’s Hang The Landlord » par exemple, Itch, leader du groupe, nous conte sa vie de jeune punk londonien, sans maison mais plein d’espoir. 


En avril 2011 est sorti « Punk & Poetry », qui est selon moi la suite logique du précédent album. Alors que les membres du groupe voulaient un album moins engagé politiquement, l’actualité en a décidé autrement. Les King Blues s’affirment comme un groupe activiste, et disent tout haut ce que beaucoup d’autres musiciens préfèrent taire. Véritables Robins des Bois du punk rock, ils se révoltent contre la disparition des droits, des libertés et de la justice sociale, en Angleterre notamment. Qu’elles soient soutenues par une musique punk – voire presque hardcore sur We Are Fucking Angry – ou par un son aux penchants ska – The Future’s Not What It Used To Be – les paroles d’Itch nous offrent une prose exeptionnellement bien tournée, qu’elles soient chantées ou rappées. Last Of The Dreamers en est un bel exemple.


Vous l’aurez compris, The King Blues est un groupe étonnant d’éclectisme, alliant mélodies détonantes et paroles révoltées respirant de vérités. Ils sont en ce moment à L.A., en train de préparer leur 4ème album, toujours aussi revendicatif. Leur volonté délibérée de changement s’inscrit dans le punk anglais né dans les années 1970 et poursuit les mêmes idéaux, à une exception près : il croient en leur futur.

(article initialement écrit pour http://kisskiss-bangbang.fr)