Avec un nom pareil, vous vous attendez à quoi ? Un groupe de blues des années soixante ? Un énième boys-band qui essaye de faire de la musique rétro ? Et bien non ! Aujourd’hui, une fois de plus, je suis là pour vous surprendre, pour vous aider à vous sortir du mainstream omniprésent dans lequel on nous oblige à baigner.
Ladies and Gentlemen, j’ai décidé de vous parler des King Blues :
Ils sont anglais mais ne font pas de la pop mielleuse. Ils sont jeunes mais ont
des textes qui amènent à réfléchir. Ils font du punk mais avec un ukulélé.
Formés en 2004 dans la capitale britannique, les King Blues ont attendu
2006 pour voir sortir leur premier album « Under The Fog ». Guitare acoustique et ukulélé formaient alors
un son résolument ska, parfois à la frontière du reggae, conférant aux membres
du groupe le drôle de sobriquet de « Punks Ragamuffins » ! Parmi
les 11 titres de l’album, Mr Music Man
s’est démarqué, et a même été nommé par
la radio BBC1 comme Best Punk Song
of 2006.
Le second album des King Blues est sorti en 2008, et a été acclamé par
bon nombre de critiques outre-manche. Avec « Save The World. Get The Girl » le groupe prend un virage
résolument punk. Derrière des mélodies qui restent en tête, les paroles
dénoncent les vices de la société contemporaine, donnent une voix à la jeunesse
révoltée, qui veut être entendue et écoutée. Dans « Let’s Hang The Landlord » par exemple, Itch, leader du groupe,
nous conte sa vie de jeune punk londonien, sans maison mais plein d’espoir.
En avril 2011 est sorti « Punk & Poetry », qui est selon moi la suite logique du
précédent album. Alors que les membres du groupe voulaient un album moins engagé
politiquement, l’actualité en a décidé autrement. Les King Blues s’affirment comme
un groupe activiste, et disent tout haut ce que beaucoup d’autres musiciens
préfèrent taire. Véritables Robins des Bois du punk rock, ils se révoltent
contre la disparition des droits, des libertés et de la justice sociale, en
Angleterre notamment. Qu’elles soient soutenues par une musique punk – voire
presque hardcore sur We Are Fucking Angry
– ou par un son aux penchants ska – The
Future’s Not What It Used To Be – les paroles d’Itch nous offrent une
prose exeptionnellement bien tournée, qu’elles soient chantées ou rappées. Last Of The Dreamers en est un bel
exemple.
Vous l’aurez compris, The King Blues est un groupe
étonnant d’éclectisme, alliant mélodies détonantes et paroles révoltées respirant
de vérités. Ils sont en ce moment à L.A., en train de préparer leur 4ème
album, toujours aussi revendicatif. Leur volonté délibérée de changement s’inscrit
dans le punk anglais né dans les années 1970 et poursuit les mêmes idéaux, à
une exception près : il croient en leur futur.
(article initialement écrit pour http://kisskiss-bangbang.fr)
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